Les territoires isolés – zones montagneuses, îles, villages ruraux reculés – sont souvent confrontés à des défis énergétiques majeurs : absence de réseau, coût élevé des carburants importés, pannes fréquentes, dépendance au diesel. Pour ces zones, le solaire n’est pas une option, mais une nécessité. Il représente la solution la plus fiable, économique et durable pour garantir un accès stable à l’électricité.
Les systèmes photovoltaïques en autoconsommation, associés à des batteries de stockage, permettent d’assurer l’alimentation de foyers, d’écoles, de centres de santé ou de petites entreprises, de manière totalement indépendante du réseau national. L’émergence de micro-réseaux solaires (microgrids), qui mutualisent la production et la consommation entre plusieurs utilisateurs, offre une réponse collective aux besoins de base. Ces systèmes sont dimensionnés selon la topographie, l’ensoleillement, et les besoins locaux, avec des puissances allant de quelques kW à plusieurs centaines de kW.
Ces installations sont souvent pilotées par des logiciels de gestion énergétique qui hiérarchisent les usages selon leur importance : éclairage, pompage d’eau, conservation des aliments, recharge de téléphones, etc. Cette intelligence embarquée permet de maximiser l’autonomie énergétique, tout en assurant une durabilité optimale des équipements. Des projets pilotes en Afrique, en Asie ou en Amérique latine ont démontré que ces microgrids favorisent la création d’emplois locaux, l’éducation, et l’amélioration des conditions de santé publique.
En France, notamment dans les DROM-COM (Guadeloupe, Réunion, Mayotte, Guyane, etc.), le solaire occupe une place croissante dans les Programmations Pluriannuelles de l’Énergie (PPE). Il est soutenu par des appels d’offres spécifiques et des subventions à l’investissement. Le modèle est également promu par l’ADEME et les collectivités territoriales dans le cadre de projets de transition énergétique à l’échelle locale.
Le solaire devient alors un outil d’inclusion sociale, d’éducation, de santé et de développement économique. Il favorise la souveraineté énergétique locale, réduit les conflits liés à l’accès aux ressources et participe à la résilience des communautés face aux crises climatiques, géopolitiques ou sanitaires. Intégrer ces solutions dans une stratégie globale de développement durable est désormais une priorité pour de nombreux gouvernements et ONG à travers le monde.