L'autoconsommation collective marque un tournant décisif dans la manière dont nous produisons et consommons l'électricité. Elle repose sur un principe de mutualisation : une installation photovoltaïque commune, comme celle installée sur un immeuble résidentiel, un hangar agricole, ou une école, alimente plusieurs utilisateurs situés à proximité. Grâce à la technologie des compteurs intelligents, l’électricité produite est partagée équitablement entre les membres d’un groupement, selon des clés de répartition prédéfinies ou dynamiques.
Ce modèle favorise la production locale d’énergie, limite les pertes liées au transport sur le réseau et contribue activement à la transition énergétique. Il représente également une solution économique pour les foyers qui n’ont pas la possibilité d’installer des panneaux solaires individuellement, comme les locataires ou les copropriétaires. La réduction des factures, l’augmentation de la résilience énergétique locale et le renforcement du lien social entre participants sont autant d’avantages concrets.
En France, ce système est encadré par des règles strictes depuis 2017, notamment l’obligation de se situer sur le même transformateur basse tension. Malgré les défis juridiques et administratifs, de nombreuses initiatives locales fleurissent : coopératives citoyennes, bailleurs sociaux et collectivités territoriales s’emparent du sujet. Les outils numériques, comme les plateformes de répartition d’énergie en temps réel, ainsi que les innovations en matière de stockage partagé, laissent entrevoir un avenir florissant pour l’autoconsommation collective dans les années à venir.
