L’autoconsommation collective est une évolution prometteuse du modèle énergétique classique, qui permet à plusieurs consommateurs de partager localement la production d’électricité issue d’une ou plusieurs installations solaires. Contrairement à l’autoconsommation individuelle, où un seul producteur consomme sa propre énergie, ce modèle mutualisé permet à une communauté (résidents d’un immeuble, habitants d’un quartier, usagers d’une zone industrielle, etc.) de consommer l’électricité générée localement.
Ce fonctionnement repose sur un cadre légal spécifique, encadré en France par l’article L315-2 du Code de l’énergie, qui autorise des opérations entre producteurs et consommateurs raccordés au même poste de transformation basse tension. La répartition de l’électricité est établie selon des clés de répartition définies à l’avance, garantissant transparence et équité entre les membres.
Les avantages sont nombreux : réduction des factures d’électricité, valorisation de l’énergie solaire produite localement, renforcement du lien social entre voisins, diminution de la dépendance aux fournisseurs d’énergie traditionnels, et contribution directe à la transition énergétique. De plus, ce modèle encourage l’investissement citoyen et collectif dans le photovoltaïque, notamment dans les logements collectifs, les copropriétés ou les écoquartiers.
Les technologies de pilotage intelligent, les compteurs communicants (Linky) et les plateformes de gestion simplifient la mise en œuvre de l’autoconsommation collective. Les collectivités locales jouent également un rôle moteur en initiant des projets territoriaux, souvent accompagnés de subventions ou d’incitations.
L’autoconsommation collective représente une brique essentielle du futur énergétique décentralisé et résilient. Elle permet à chacun de devenir acteur de sa consommation tout en favorisant des dynamiques locales et solidaires autour de l’énergie.